Titre : VO: Boarding home ou La Casa de los naufragos.
VF: Mon ange.
Auteur : Guillermo ROSALES
Guillermo Rosales est né à La Havane en 1946.Outre « Mon ange », son premier roman « El juego de la viola », est finaliste en 1968 du prix Casa […]
VF: Mon ange.
Guillermo Rosales est né à La Havane en 1946.Outre « Mon ange », son premier roman « El juego de la viola », est finaliste en 1968 du prix Casa de Las Americas, mais il ne sera publié à Miami qu’après sa mort. Il survit en publiant des articles sur les sujets les plus divers, puis réussit à quitter Cuba en 1979, par l’Espagne, et s’établit à Miami où il collabore à la revue Mariel. Dépressif, malade, il est interné dans un asile semblable à celui qu’il décrit dans son roman Boarding home. Reinaldo Arenas et Carlos Victoria ont célébré dans leurs œuvres Guillermo Rosales, l’ami génial et fou qui s’est donné la mort.
VF : « Mon ange » de Guillermo ROSALES
Editions Actes Sud Collection Babel (125 pages) Prix : 6,50€
VO: « Boarding home » ou “La casa de los Naufragos” de Guillermo ROSALES
Ediciones Salvat Coleccion Letras de Oro (150 pages) Prix : Tirage épuisé
Ediciones Siruela (117 paginas) Precio: 15€
Prix Librairie Espagnole (7, rue Littré 75006 Paris, Tél.: 01-43-54-56-26): N.C.
Commentaires :
Ce livre, contrairement à ce que laisserait croire son titre français, est une véritable descente aux enfers; mais attention, cet enfer ci est un enfer proche de notre réalité. En lisant ces pages, on baisse la tête en pensant à la vie de Guillermo Rosales : ces pages sont le témoignage déchirant d’un bout de vie de son auteur. Ce roman est un voyage vers les recoins les plus sombres de la condition humaine et très peu sont ceux qui restent indifférents à celle-ci. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que ce livre a si longtemps circulé sous le manteau étant aussi bien la cible des anticastristes que des antiaméricains…Au final, aucun n’aura gagné la bataille sinon Guillermo rosales qui d’un pied de nez a laissé son témoignage édifiant critiquant les deux camps.
C’est entre humiliations, malpropreté, dégoût et abus de toutes sortes que la vie à Miami de William Figueras (on pourrait avouer Guillermo Figueras) va se construire après son exil cubain ; malade, atteint physiquement autant que psychologiquement, sa famille cubaine exilée va le confier à un « boarding home », sorte de ghetto américain qui recueille les fous et ceux dont on ne veut plus s’occuper. Ce qui doit être une maison d’accueil ne va être que l’enfer au milieu des fous qui ne cherchent qu’à reproduire la routine la plus primitive. Montrant les défaillances du système américain par les personnages horripilants et sans honte des chargés du home, Guillermo Rosales montre que l’accueil des « triomphateurs cubains » n’est pas si beau qu’il n’y parait. Il n’oublie pas de critiquer le coté sombre de Cuba qu’il a quitté au détour des pensées et des allusions. Dans une atmosphère asphyxiante, William va tenter de s’en sortir en trouvant les forces où il pourra…
Devenu un classique de la littérature cubaine, ce livre est bien plus que poignant, je crois qu’il est édifiant et en lui on retrouve toute la haine dévastatrice que Guillermo Rosales gardait en lui. C’est sûrement dans un de ces excès de colère dévastateurs qu’il a décidé de détruire son œuvre mais heureusement ce livre est resté sauf…Comme le rappelait son ami Carlos Victoria : il « n’alimentait pas la haine ; la haine l’alimentait. La haine lui faisait entendre des voix, voir un ennemi derrière chaque visage, entendre une insulte derrière chaque phrase. Par haine, il maigrissait jusqu’à devenir ce déchet humain, ce spectre dont le regard plein de mépris effrayait. ». Publié en 1986, Guillermo Rosales sort d’asile en 1990. Il bénéficie d’une chambre, dans un immeuble d’Etat pour nécessiteux. Les visites sont rares. Il souffre de délire de persécution. Cette année-là, son ami Reinaldo Arenas, atteint du sida, se tue à New York. Trois ans plus tard, Rosales se suicide à Miami. Sa mère et sa sœur rejoignent les États-Unis un an après sa mort. ». Une seule chose à dire : poignant et à lire, rien de plus.
Roberto.
Erreur de la base de données de WordPress : [Table 'dinoc.wp_comments' doesn't exist]
SELECT * FROM wp_comments WHERE comment_post_ID = '18' AND comment_approved = '1' ORDER BY comment_date
Contenu © MOVIDAS
Portail fièrement propulsé par WordPress
Administration
Articles (RSS)
Commentaires (RSS)
40 queries.
0.605 seconds.